Massacre de plus de 43 civils dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Après évaluation de la situation le lundi 4 septembre, le vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur Peter Kazadi a résolu de prendre quelques décisions. Il s'agit notamment du rappel à Kinshasa du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima pour consultations, dès ce mardi 5 septembre.
Entre autres mesures prises par Peter Kazadi: «la suspension de deux officiers de la police et leur rappel à Kinshasa ;l'organisation des obsèques du policier tué par lynchage ; la prise en charge des obsèques de toutes les victimes ; la libération de tous les militants des mouvements citoyens appréhendés à l'occasion des événements qui se sont déroulés ; l'identification de toutes les églises évoluant dans l'ensemble du Nord-Kivu et fermer celles non en règle».
La délégation gouvernementale a été dépêchée au lieu du carnage afin de s'imprégner de la situation sur place. Les personnes interpellées ont été auditionnées.
Le Comité Laïc de Coordination (CLC/Goma) et les mouvements citoyens avaient appelé à une journée ville morte le lundi 4 septembre à Goma. Cet appel à été interdit par le maire de la ville de Goma, le commissaire principal Faustin Kapend.
Des voix s'élèvent de partout pour que justice soit faite et que les auteurs et commanditaires de ce massacre répondent de leurs actes.
Plus de 43 personnes ont été tuées lors d'une manifestation organisée récemment à Goma par la secte mystico-religieuse «Wazalendo», alors qu'ils exigeaient le départ de la MONUSCO et de la force régionale de l'EAC.