La table ronde sur l'état de siège convoquée à Kinshasa, a tiré ses rideaux ce mercredi 16 août. Le Premier ministre Jean-Michel Sama a procédé à la clôture de ces assises devant décider sur l'avenir de cette mesure exceptionnelle, instaurée depuis 2 ans et 3 mois.
Après deux jours d'intenses travaux, plusieurs recommandations ont été formulées par les trois commissions mises en place sur base de trois thématiques soumises à l'étude par la primature. La balle est désormais, dans le camp du chef de l'État. Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo devra trancher dans les jours qui viennent sur la levée ou non de l'état de siège.
En s'acquittant de son devoir, Jean-Michel Sama Lukonde a juré de transmettre le rapport contenant les recommandations des uns et des autres au président de la république.
«En ce qui concerne le cadre thématique desdites assises, il s'est agi essentiellement d'approfondir chacune de trois options dominantes qui sont apparues dans les différentes recommandations issues d'évaluation effectuée par le gouvernement dans les deux provinces concernées par l'état de siège. Ces trois options dominantes ont été rappelées lors de la cérémonie d'ouverture... Dans le rapport de ses trois commissions, il se trouve des analyses et des recommandations les unes aussi pertinentes et utiles que les autres, que nous attendons sans doute la mûre réflexion de son excellence Monsieur le Président de la République afin que nous revenions au cadre constitutionnel et institutionnel de notre Etat qu'il puisse continuer à engager vers le chemin qui lui convient le mieux au vu de la situation», a déclaré le premier ministre.
Le suspens plane autour de la décision que prendra Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Une tâche dure pour le chef de l'État de pouvoir satisfaire les avis des uns et des autres. Toutefois, le gouvernement promet son accompagnement aux directives présidentielles attendues.
«Le gouvernement de la République promet tout l'accompagnement aux directives qui nous seront donner par le Président de la République et chef de l'État. Dans mon rôle de modérateur principal, mon devoir était de recueillir tous les avis et de prendre en compte toutes les recommandations contenues dans le rapport de trois commissions, bien-sûr trois rapports qui ont fait l'objet de débats rempli des passion hier dans cette même salle et de les soumettre à son Excellence Monsieur le Président de la République pour sanction», a renchérit Sama Lukonde
Dans la salle du congrès au Palais du Peuple où s'est déroulé la cérémonie de clôture de la table ronde sur l'état de siège, deux franges se sont dessinées dans le rang des participants. Certains sont pour la levée et d'autres pour le maintien. La sanction du chef de l'État ne s'annonce pas facile, car sa survie politique en dépend également, surtout à l'approche des joutes électorales.