L'avenir de l'état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri en mai 2021, se décide donc à Kinshasa du 14 au 16 août 2023. En lançant officiellement ces assises de 3 jours au Palais du Peuple, Félix Tshisekedi a invité les participants à une réflexion approfondie afin de pacifier définitivement les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri en proie à l'activisme des groupes armés depuis plus de deux décennies.

«Je vous exhorte donc chers compatriotes, chers participants dans un esprit d'unité, de cohésion et de tolérance mutuelle à consacrer ses trois journées au développement d'une réflexion approfondie sur l'état de siège et de sa gouvernance actuelle. Cet exercice permettra une orientation concertée en vue de pacifier définitivement les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu», a lancé le chef de l'Etat.

La tâche ne sera pas du tout facile pour les participants dont la plupart ne jure que pour la levée pure et simple de cette mesure exceptionnelle. Ils ont donc du pain sur la planche. Le président de la république leur a expliqué le bien-fondé de cette table ronde dont les résultats attendus, assureront la survie de toute la nation.

«Je vous demande de bien vouloir prendre la mesure, la vraie, de la situation tout en appelant au sens élevé de votre responsabilité, car il en va de la survie de la nation toute entière...C'est pourquoi tout en saluant les efforts inlassables et louables de nos forces de défense et de sécurité, ainsi que de tous les acteurs engagés dans la mise en œuvre de ce dispositif, je n'ai pas hésité un seul instant à accorder toute mon attention aux opinions manifestées par les différentes couches politiques, des provinces concernées par l'État de siège», a ajouté Félix Tshisekedi.

Le commandant suprême n'est pas dans le lot de ceux qui pensent que l'état de siège n'aurait servi à rien. Il salue à juste titre, les efforts conjugués pour arriver tant soit peu, au rétablissement de la paix. Ainsi, Félix Tshisekedi a exhorté les participants à préserver les acquis générés par cette mesure exceptionnelle.

«Au vu des préoccupations exprimées par les populations du Nord-Kivu et de l'ituri, j'ai donc relevé la nécessité de procéder à une évaluation solennelle sous la forme d'une table ronde, afin de réfléchir et d'envisager ensemble les bases d'une orientation optimale, tout en préservant les acquis générés par cette mesure exceptionnelle... Vous l'aurez certainement compris, ici repose donc la raison d'être de la table ronde convoquée ce jour à Kinshasa», a-t-il insisté.

L'état de siège qui a porté à la tête des provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, des autorités militaires et policières est vivement critiqué par les couches sociales de deux provinces concernées.