Revenant d'une tournée dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que de l'Ituri, la cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), a fait le point du processus de retrait graduel, responsable et durable de son institution sur le sol congolais.
Cette tournée s'inscrivait dans le but de recueillir les perceptions des acteurs clés au niveau national et provincial sur les éléments fondamentaux pour le futur de la mission onusienne sur le sol congolais.
Face à la presse, Bintou Keïta a fait observer que dans la province du Nord-Kivu particulièrement dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, les populations assistent à une certaine pause dans l'offensive du M23, contrairement à la province de l'Ituri où la situation humanitaire est délétère. Mais au Sud-Kivu a-t-elle renchéri, il demeure des zones où la population dépend de la protection de la MONUSCO pour sa survie.
Ceci étant constaté, le numéro 1 de la MONUSCO en RDC affirme que «la ligne droite des opérations de paix est l'étape la plus difficile. En écoutant les personnes que nous nous engageons à protéger et en consultant des partenaires proches qui travaillent sur terrain, nous pouvons assurer un retrait responsable».
Ainsi, Bintou Keïta préconise le renfort des effectifs militaires dans les zones en proie à l'insécurité pour faire face aux groupes armés, protéger les populations et assurer le retour des déplacés dans leurs villages d'origines.
«Voilà tout l'enjeu de notre planification pour le retrait graduel de la Monusco». a-t-elle signifié tout en insistant sur «la montée en puissance des FARDC et de la PNC dans un certain nombre de zones sensibles, où la population dépend exclusivement ou quasi-exclusivement de la présence de la Monusco pour leur protection...».
A ce titre, la cheffe de la MONUSCO a indiqué que son institution est prête à former les militaires et les policiers congolais aux fins de s'assurer d'une paix durable après son retrait.