Parmi le spectre de guerre que la République Démocratique du Congo a connu par le passé, il y a celui du 02 août 1998. Ce jour-là, les Banyamulenge lançaient simultanément à partir de Goma et Bukavu, deux villes respectivement du Nord et du Sud-Kivu, une rébellion contre le pouvoir de Laurent Désiré Kabila.
Soit une année après avoir réussi à faire chuter «l'Aigle de Kawele», les Banyamulenge qui réclamaient leurs dividendes à Laurent Désiré Kabila selon les accords conclus, se sont sentis dupés par leur chef de fil. L'apport militaire considérable du Rwanda et de l'Ouganda pour défenestrer Mobutu, n'a pas été récompensé. Il a été botté en touche.
M'zée se serait rendu compte bien après que ces accords avec ces parrains ne seraient pas bénéfiques pour l'ex-Zaïre. La mythique phrase «ne jamais trahir le Congo», sera mis en exergue le 27 juillet 1998 quand le tombeur du Maréchal décida de mettre fin à la présence militaire rwandaise sur le territoire congolais. Ça sera là, l'élément déclencheur de la guerre du 02 août 1998 d'après les observateurs.
Le président Kabila attribuait dans un premier temps, cette insurrection aux «éléments armés se disant insatisfaits du départ des militaires rwandais et aux inciviques qui ont pris les armes pour troubler l'ordre public». Il accusait sans ambages, ses anciens alliés le Rwanda et l'Ouganda «d'être à l'origine des troubles dans son pays».
En dépit de menaces de M'zée d'exporter la guerre au Rwanda «si les agresseurs ne se retirent pas de son pays», plusieurs Congolais ont payé de leur sang. Le cycle interminable des guerres dans l'Est du Congo a été déclenché. Ce 02 août 2023, il fait de cela 25 ans que les Congolais se souviennent de cette triste tragédie de leur histoire.
C'est ainsi que l'opposant Martin Fayulu s'indigne de l'indifférence coupable de la communauté internationale.
«Génocide du peuple congolais. Du 2 août 1998 à ce 2 août 2023, voilà 25 ans que l’histoire de notre pays s’écrit en lettres de sang, dans la barbarie la plus absolue et dans l’indifférence coupable de la communauté internationale. Genocost Non-assistance à peuple en danger !», a-t-il déploré dans un twitte publié ce jour.
Plusieurs personnalités congolaises de renom, ont également commenté sur cette triste date, notamment le prix Nobel de la paix, docteur Mukwege.
