La manière dont la délégation congolaise a été reçue mercredi 19 juillet par le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, laisse à désirer. Pourtant porteurs d'un message du président de la République, les émissaires de Félix Tshisekedi ont été placés à plus au moins, 5 mètres de leur interlocuteur direct, le chef de l'État ougandais.
«J'ai reçu un message de son excellence Félix Tshisekedi, qui a été délivré par son envoyé spécial et conseiller, M Tony Kanku et accompagné par l'honorable Mbusa Nyawisi, ministre d'État de l'Intégration régionale. Nous avons discuté des questions d'intérêt commun. Je leur ai souhaité la bienvenue», a écrit Yoweri Kaguta sur son compte twitter.
Le contenu du message en question n'a pas été révélé. Toutefois, cette attitude à la Vladimir Poutine

,démontre la dégradation à petit feu, des relations entre l'Ouganda et la République Démocratique du Congo.
Ces derniers jours, le président ougandais s'est empris à l'ancien président congolais Joseph Kabila. Il l'a accusé d'avoir «donné refuge aux combattants islamistes et de leur avoir permis d'exploiter des minerais et du bois et d'utiliser les bénéfices pour renforcer leur force». Des accusations auxquelles le camp Kabila n'a pas officiellement donné réponse.
En juin dernier, Kampala était en larmes: au moins 40 personnes ont été tuées par les combattants ADF lors d'une incursion perpétrée à Mpondwe, suivi de l'enlèvement des écoliers. Cette situation qui remet en question la poursuite des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF, justifierait la nouvelle attitude de Museveni vis-à-vis de la délégation congolaise.

«Pourquoi ne respectez-vous pas la délégation congolaise ?», s'est indigné un internaute, avant qu'un autre n'ajoute: «diplomatie agissante !!! La RDC négocie à genoux devant l' Ouganda ? Qui pourrait y croire dans l'histoire ce genre d'humiliation. Non, ça fait froid au dos avec beaucoup d'amertume».
Depuis 2021, plusieurs éléments des Forces Armées Ougandaises sont en République Démocratique du Congo, précisément dans sa partie orientale, dans le cadre des opérations conjointes FARDC-UPDF ainsi pour lutter contre l'activisme des groupes armés notamment, les ADF.