Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été les premières à alerter sur une incursion annoncée des troupes rwandaises sur le sol congolais. A travers un communiqué publié mercredi 19 juillet, l'armé loyaliste indique que cette incursion mûrie dans les officines politiques, serait justifiée par l'imminence d'une attaque supposée des Forces de Défense pour la Libération du Rwanda (FDLR) contre le Rwanda à partir du territoire congolais.

Pour les FARDC «il s'agit d'une fuite en avant destinée à préparer l'opinion à admettre et à comprendre la commission par les RDF, d'autres crimes crapuleux et actes de violence ignoble pour pérenniser la mort et la désolation ainsi que l'insécurité et la terreur dans la population congolaise».

Face à cette révélation du modus operandi de Kigali, la réaction du gouvernement rwandais n'a pas tardé. Le même mercredi, le Rwanda a nié l'existence d'une déclaration selon laquelle, l'incursion de ses troupes sur le sol congolais serait en gestation.

Le pays de Kagame souligne dans son communiqué que cette déclaration «n'a jamais été publiée». Ce qui laisse croire que les services des renseignements congolais était bel et bien sur le coup. Et auraient réussi à démasquer l'envie sanguinaire du Rwanda. 

«Cette déclaration des FARDC n'est qu'un prétexte visant à escalader les hostilités et une attaque sur le territoire rwandais. Malgré le fait que ces mêmes FARDC continuent de soutenir, d'aider et de combattre aux côtés de la milice génocidaire des FDLR», accuse le Rwanda.

Coincé sur le front diplomatique, Kigali trouve des alibis pour justifier son agression. Il dit continuer à déployer à titre préventif, des systèmes de protection contre la violation de son espace aérien et de ses frontières, ceci pour faire «obstacle à tout débordement du conflit dans l'Est de la RDC sur son territoire».

La situation ces derniers jours, a dégénéré dans l'Est congolais. le 16 juillet dernier, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont accusé l'armé rwandaise avec ses supplétifs du M23, d'avoir massacré plus d'une dizaine de civils, sur la colline de Rubona surplombant Bukombo dans le Nord-Kivu.