Le M23 a l'obligation de cesser les hostilités et de se retirer des positions qu'il occupe et de retourner au centre de cantonnement. Le président Angolais João Lourenço qui recommande en même temps à la RDC et le Rwanda la nécessité de la normalisation des relations politico-diplomatiques. Il s’exprimait à l'occasion du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des régions politiques et économiques d'Afrique le mardi 27 juin, ceci dans le cadre de la coordination des efforts pour la paix du continent, en particulier l'est de la République Démocratique du Congo.
João Lourenço a indiqué que son pays, l'Angola, mène des initiatives visant à relancer les bases d'un dialogue constructif de paix entre la RDC et le Rwanda, dans le but de désamorcer la tension entre les deux pays voisins, suite à la résurgence du M23 qui , depuis le début de l'année 2022, a déclenché des actions armées et occupé plusieurs localités en territoire congolais.
C'est dans le cadre de la CIRGL que l'Angola a facilité le dialogue entre les parties qui, entre autres aspects, a permis l'adoption de la Feuille de route de Luanda sur le processus de pacification de la région orientale de la RDC.
Le cantonnement du M23, le rapatriement des réfugiés ainsi que le processus de désarmement et réintégration sont des résolutions contenues dans le plan d'action qui a été adopté dans le cadre de la feuille de route de Luanda afin de mettre fin à la crise sécuritaire dans la partie Est de la RDC.
Parmi ces résolutions, João Lourenço a rappelé que son pays entant que médiateur s'était engagé à déployer un contingent des forces armées angolaises (FAA), pour garantir la sécurité des éléments du M23 dans les centres de cantonnement.
« Il faut mettre en œuvre les décisions prises lors des différents sommets, en vue de garantir la crédibilité et la confiance du processus », a-t-il souligné.
Les ministres des affaires étrangères de l'Angola, de la RDC, du Rwanda et du Burundi ont été mandatés lors du sommet du 3 juin de se réunir périodiquement afin de procéder à une évaluation conjointe des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements découlant de la feuille de route de Luanda et le plan d'action conjoint pour la pacification de la RDC. « Dans le cadre des délibérations de ce sommet, nous essaierons de privilégier les efforts de coordination des avantages comparatifs que chacune des Communautés Economiques Régionales peut offrir dans ce processus de pacification de la Région des Grands Lacs », a précisé le président angolais.
Pour le président João Lourenço, la coordination de l'Union Africaine et de contrôle des Nations Unies ont un rôle fondamental et peuvent contribuer au renforcement du principe de subsidiarité, dans le but de parvenir à la pacification tant souhaitée de l'Est de la RDC.