Le retrait de la Mission des Nations Unies pour la Stabilité au Congo (Monusco) du sol congolais semble de plus en plus hypothétique. Les forces onusiennes sont en République Démocratique du Congo depuis plus des deux décennies sans pour autant stabiliser la paix dans les zones en proie à l'insécurité, selon la population congolaise qui les accuse de passivité face aux groupes armés.
Les approches entre la population congolaise et les responsables des Nations Unies sont bien différentes au sujet des missions confiées aux soldats de la paix. Si pour la Monusco les avancées significatives en terme de la restauration de la paix ont été enregistrées durant les deux décennies, la population elle, n'est pas du même avis et exige son retrait du sol congolais.
Un retrait que craignent les États-Unis d'Amérique, un des grands contributeur aux Nations Unies, qui se disent « préoccupés par les appels croissants du gouvernement congolais en faveur d'un retrait de la Monusco ».
Leur ambassadeur auprès de l'ONU Robert Wood a prévenu lundi 26 juin au Conseil de Sécurité qu'en « cas de retrait précité nous verrions les CODECO, et d'autres groupes armés redoubler d'activités, il y aurait davantage des massacres et la crise humanitaire s'aggraverait encore, du fait notamment des violences sexuelles ».
De son côté, le gouvernement congolais tient à un retrait non précité mais plutôt organisé, civilisé et structuré. Son porte-parole Patrick Muyaya avait souligné la nécessité de ne programmer aucune date du départ des casques bleus, tenant compte des imprévus notamment des crises humanitaires qui pourront surgir.
Tout porte à croire que le mandat de la Monusco qui expire en décembre prochain, sera sans nul doute renouvelé pour une année de plus.