La problématique de la montée en puissance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), un des jalons prioritaires avant le départ des troupes onusiennes était sur la table des discussions mercredi 21 juin à Kinshasa entre le vice-premier ministre de la défense nationale Jean-Pierre Bemba Gombo et Khassim Diagne, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en RDC chargé de la protection et des opérations.

A l'issue de cet entretien, Jean-Pierre Bemba a rassuré à son hôte du jour quant à la montée en puissance des Forces Armées Congolaise durant la période de transition et du processus de retrait des soldats de la paix du sol congolais sans pour autant indiquer les stratégies que le gouvernement met en place pour assurer la protection des civils dans les zones en proie aux groupes armés.

« L'un des dossiers le plus important était de voir comment nous allons mieux articuler la coopération entre la Monusco et les forces de sécurité nationales; pour voir comment mettre en œuvre cette montée en puissance des Forces Armées de la République et le retrait progressif, graduel et responsable de la Monusco », a déclaré Monsieur Khassim Diagne qui se dit « satisfait des assurances, des explications et du soutien du ministre ».

Il réaffirme par ailleurs l'entière disponibilité de la Monusco d'œuvrer pour le rétablissement de l'autorité de l'Etat dans les provinces en proie à l'insécurité en RDC.

«Par rapport à ce dossier, vous le savez, la Monusco reste entièrement à la disposition du gouvernement congolais pour voir comment, graduellement, l'autorité de l'Etat, surtout la sécurité peut être restaurée dans les trois provinces de l'Est de la RDC », renchérit le présentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en RDC chargé de la protection et des opérations.

Suite au ras-le-bol de la population victime de l'insécurité, le gouvernement congolais a opté pour le départ des casques bleus mais d'une manière organisée, civilisée et structurée, avait martelé lundi 19 juin le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

Probablement, le mandat de la Monusco qui expire en décembre prochain, sera renouvelé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les autorités congolaises restent passives sur cette question et ne fixent aucune date pour le départ définitif des troupes onusiennes.