L'organisation internationale des droits de l'homme a dans un communiqué regretté les propos du président Tshisekedi sur un policier après la répression de la marche de l'opposition le 20 mai dernier.
Une semaine après la répression de la marche de l'opposition, Human Rights Watch pointe du doigt les propos du président de la république. Quelques jours après les incidents survenus essentiellement dans la commune de Ngaba, Félix Tshisekedi a tari d'éloges sur le chef de la police qui a dirigé les opérations. «Vous êtes un très bon citoyen, vous méritez vraiment de monter en grade et vous allez encore monter, vous êtes un vrai professionnel.» avait-il alors déclaré face à l'officier de la police.
Pour HRW, ces propos mettent en mal l'enquête en cours, pour établir des responsabilités dans les violences qui ont eu lieu le 20 mai. Pour Carine Kaneza Nantulya, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch, le président Félix Tshisekedi «...ne devrait pas récompenser les officiers supérieurs lorsque les manifestants sont violemment réprimés, mais plutôt veiller à ce que les enquêtes soient crédibles et équitables et que tous les individus reconnus responsables d’abus, soient sanctionnés ou poursuivis de manière adéquate.» a-t-elle déclaré.
Dans la même lignée, le député national élu de Kananga, Claudel-André Lubaya s'était insurgé dans une tribune en traitant ces propos de «prime présidentielle à l'impunité et à l'intolérance politique».
Le 20 mai dernier, lors de la marche réprimée de l'opposition, la police a fait état de 30 personnes blessés dont 27 policiers et un mineur.