Lors de la session 2023 de leur assemblée, les Evêques catholiques dénoncent «l'insécurité grandissante» au sein de la province ecclésiastique de Kinshasa.
Réunis à Kenge au sein de l'ASSEPKIN, ils ont dénoncé un climat d'insécurité qui sévit dans la partie Ouest du pays. Kinshasa, Kongo-Central, Kwango, Kwilu et Mai-Ndombe sont les provinces qui font partie de l'Assemblée Episcopale Provinciale de Kinshasa. Les prélats ont pointé du doigt, le conflit foncier de Kwamouth qui s'est étendu dans les autres provinces. Pour eux, cette situation est entretenue par des personnes à partir de Kinshasa.
«A l'issue de plusieurs visites pastorales sur terrain, des entretiens, des contacts et des témoignages recueillis auprès de différentes couches de la population, nous en sommes venus à l'ultime conviction que des mains invisibles à partir de Kinshasa, se cachent derrière tous ces conflits.», signalent-ils dans un communiqué rendu public ce lundi.
Les évêques rassurent que ces personnes ont des intérêts occultes à caractère politique et économique en attisant ces conflits.
Dans la suite de leur dénonciation, ils accusent l'instrumentalisation dans le conflit Teke-Yaka. Pour eux, derrière ce conflit se cachent «des intérêts économiques visant à confisquer les terres aux peuples qui les ont toujours occupées dans une coexistence pacifique.»
Pour résorber ces conflits, ils préconisent le dialogue entre les communautés impliquées. Ils continuent «à considérer que la recherche de la paix exige de pouvoir dialoguer et d'engager la vraie réconciliation entre les différentes tribus ou ethnies en conflit».
Cette intervention des évêques intervient dans un contexte sécuritaire tendu. Selon Human Rights Watch, le conflit entre Teke et Yaka a déjà coûté la vie à plus de 300 personnes.