Un chef de groupement proche de Mbankana, une localité de la commune urbano-rurale de Malaku en fuite vers Kinshasa, dénonce l'insécurité dans cette partie du pays. L'homme est arrivé à Bibwa vendredi 11 avril 2023 confie une source. Un groupe armé dénommé Mobondo avance à grand pas, vers la capitale. A la frontière avec la province du Kwango, ces hommes se sont attaqués, le même vendredi, au service de l'ordre. Bilan: quatre morts dont un militaire, un policier et deux civils.

Le témoin insiste sur le fait que la situation est grave si l'on ne prend pas garde. Ces hommes, qui ne parlent pas une langue locale, encore moins une des langues nationales, utilisent un mode opératoire observé dans l'Est du pays: la machette.

Le conflit qui date de près de deux ans, dans la région de Maï-Ndombe, s'est étendu au Kwango, puis à Kinshasa. 

Selon toute vraisemblance, il n 'y plus de doutes, il ne s'agit pas d'un conflit qui oppose les Teke aux Yaka, comme semblaient le souligner plusieurs sources. Le mal est là et connu, explique le chef de groupement en fuite qui a requis l'anonymat. Il s'agit des hommes, venus de l'Est avec du bétail, et qui se sont installés dans les zones situées entre les provinces du Kwango, Maï-Ndombe et plus proche de la ville province de Kinshasa. 

Le chef de groupement est formel: le mal vient de là. C'est la source, soutient-il, de l'insécurité qui sévit dans cette partie du pays. Mais en même temps, il déplore larmes aux yeux, que le gouvernement ne semble pas prendre des mesures qui s'imposent au regard de l'ampleur de la situation.

Aucun déploiement majeur des éléments des FARDC pour une contre offensive. Il craint que le transport entre la ville de Kikwit et Kinshasa soit interrompu dans les prochaines semaines. On se retrouvera, sans aucun doute, dans la situation de l'Est. Et la famine envahira la Kinshasa. Il est temps d'agir.