Des réactions ne cessent d'être enregistrées après que la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), ait approuvé lundi 08 mai dernier, le déploiement de ses troupes à l'Est de la République Démocratique du Congo avec pour mission de restaurer la paix.

Réagissant à son tour, le prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege parle de la sous-traitance de la sécurité des Congolais par les forces étrangères.

«La sous-traitance de notre sécurité à des forces multilatérales, régionales et bilatérales a démontré ses limites.», soutient le réparateur des femmes victimes de violences sexuelles, à travers un tweet posté mardi 10 mai.

Il préconise pour ce faire, la réforme profonde des services de sécurité congolais pour faire face aux groupes armés, notamment le M23.

«Seule la montée en puissance de nos forces armées de la République Démocratique du Congo par la réforme profonde du secteur de sécurité, peut constituer une réponse durable à l'insécurité dans l'Est de la RDC.», estime Denis Mukwege.

Déçu par le résultat mitigé de la force régionale de l'EAC sensée combattre aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les rebelles du M23, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a sans langue de bois, dénoncé la cohabitation entre les forces de l'EAC et la coalition RDF/M23 dans certaines localités du Nord-Kivu, contrairement à la mission assignée à cette force.

Depuis Malawi, le chef de l'État a évoqué le problème de disfonctionnement avec la force régionale de l'EAC notamment la désignation d'un nouveau commandant par le président Kényan William Ruto sans consulter Kinshasa.

Il a toutefois rassuré mardi 09 mai, que la force régionale de la Communauté de des Etats de l’Afrique de L’Est, pourrait quitter la RDC fin juin 2023 pour laisser place aux forces de la SADC.