La question de l'insécurité à Lubumbashi (Haut-Katanga) a fait l'objet de la rencontre entre le ministre de l'Intérieur Peter Kazadi et le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, mardi à Kinshasa.
Outre la question de la montée du prix de la farine de maïs, Lubumbashi, deuxième grande ville de la RDC, connaît la recrudescence de l'insécurité depuis le début de l'année.
À Kinshasa, Jacques Kyabula a été «exhorté à travailler d'arrache-pied pour que la sécurité de personnes et de leurs biens, soit assurée». Il l'a affirmé après son tête à tête avec Peter Kazadi. Selon le gouverneur du Haut-Katanga, ce travail a déjà été entamé et les mesures ont été renforcées pour sécuriser la population.
Le même mardi, le caucus des députés du Grand Katanga ont été reçus par le Premier ministre Sama Lukonde. La question de cette insécurité grandissante, a été abordée. D'autre part, l'opposition crie à l'inaction des autorités. Félix Momat, membre du FCC revient sur ce climat délétère qui date de deux ans.
«Depuis 2021, il s'y observe, sous l'œil complaisant des autorités, des cas d'insécurité caractérisée par des vols avec effraction, des enlèvements, des assassinats ciblés, des kidnappings et tout cela frise un terrorisme d'Etat», s'est-il confié à Jeune Afrique.
Dans son homélie lors de la messe organisé le 14 avril en hommage aux jeunes du parti UNAFEC tués dans les circonstances non encore élucidées, L'archevêque de Lubumbashi, monseigneur Fulgence Muteba a appelé à l'arrêt de l'insécurité, des tueries et de la haine.
l'Archevêque métropolitain de Lubumbashi a par cette occasion, rendu public, la liste de 45 jeunes dont le corps sans vie ont été «ramassés ou disparus»
Fin mars dernier, des jeunes identifiés comme militants du parti politique UNAFEC, ont été tués par balles par des militaires dans le quartier Kilobelobe, d'après plusieurs organisations de la société civile.