Lors d’un briefing avec la presse animé lundi 17 mars à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya est revenu sur la durée du mandat des forces de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), déployées dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Le ministre de la Communication et Médias a laissé entendre que si le processus de retrait du M23 est respecté, y aura plus d’utilité d’avoir la force régionale au-delà de trois mois en terre congolaise.

Selon la résolution du conclave des chefs d’Etats des pays membres de la CAE, adoptée le 21 avril 2022, il a été convenu que la force régionale stabilisera les zones occupées et imposera la paix à l’Est de la RDC, avec l’appui des forces armées congolaises et de la MONUSCO.

Le 23 mars dernier, le député national André Claudel Lubaya a adressé une question orale avec débat au vice-premier ministre des Affaires étrangères, au sujet de la durée et de la mission des forces de la CAE en République Démocratique du Congo. Malheureusement, cette question n’est jusque-là pas débattue à l’Assemblée nationale.

Les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda qui pourtant, quittaient depuis le mois de mars certaines localités du Nord-Kivu, ont d’après certaines sources locales, manifestées leur intention de reprendre le territoire de Masisi. Cette attitude s’expliquerait par le refus du gouvernement congolais de négocier avec ces terroristes qui par contre, tiennent toujours à un dialogue direct avec les autorités de Kinshasa avant de céder complètement les localités sous leur occupation.

Chris Kaluseviko