Le président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi n'est pas du tout content de l'accord immigration conclu entre la Grande Bretagne et le Rwanda. Dans une interview accordée ce mardi 21 mars 2023 au journal britannique The Times, le chef de l'État congolais estime que cet accord a été conclu en échange du silence de Londres sur les exactions commises par le régime du président rwandais Paul Kagame.
"Comment un pays aux grandes valeurs comme le Royaume-Uni peut-il faire des compromis avec de telles partenaires ?" s'est-il interrogé
Il a , par ailleurs, accusé la Grande-Bretagne de " fermer les yeux" sur les abus de Kagame, sur le bilan antidémocratique de celui-ci et les atrocités commises par son armée supplétive dans l’Est de la RDC.
Selon ce média britannique, cette évaluation de Tshisekedi est diamétralement opposée à la description du Rwanda faite par la ministre britannique de l’intérieur qui qualifie ce pays-là "d’un modèle dans la région".
Les premières expulsions de migrants de Grande-Bretagne vers le Rwanda ont été retardées in extremis mardi 14 juin 2022. Mais le gouvernement britannique reste déterminé. Cette initiative rwando-britannique très controversée, a été jugée " immorale"par l’Eglise anglicane. Très critiquée également par les Nations Unies et de nombreuses ONG de défense des réfugiés et des droits de l’Homme. Ce projet est destiné à dissuader les migrants de venir sur le sol britannique.
Dans le cadre de ce projet de cinq ans, certains réfugiés seraient envoyés au Rwanda pour y demander l'asile. Ils pourront se voir accorder le statut de réfugié permanent pour rester au Rwanda. Dans le cas contraire, ils pourront demander à s'y installer pour d'autres motifs ou demander l'asile dans un "pays tiers sûr".Cette politique vise principalement les jeunes célibataires qui arrivent au Royaume-Uni par ce que le gouvernement appelle des "méthodes illégales, dangereuses ou inutiles", comme sur de petits bateaux ou cachés dans des camions.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait expliqué aux médias internationaux que le Rwanda assumera la responsabilité des personnes envoyées dans son pays et que les migrants auront "droit à une protection totale en vertu de la loi rwandaise. mardi 21 mars 2023 au journal britannique The Times, le chef de l'État congolais estime que cet accord a été conclu en échange du silence de Londres sur les exactions commises par le régime du président rwandais Paul Kagame.