Un nouveau cessez-le-feu entre les FARDC et le M23 est prévu ce mardi 7 mars 2023 à partir de 12 heures. L’annonce a été faite samedi 4 mars par le président français Emmanuel Macron lors de son passage à Kinshasa. A défaut de ce cessez-le-feu, les sanctions tomberont contre les rebelles et leurs alliés.
Par ailleurs, les FARDC dénoncent une nième violation du cessez-le-feu par le M23 qui a lancé lundi 6 mars, une attaque qui a ciblé le contingent burundais de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) au Nord-Kivu. Des explosions ont fait plusieurs dégâts dans les cités de Sake et de Mubambiro. Une femme a été tuée et six personnes blessées dont trois enfants, selon la société civile locale. Les blessés ont été conduits à l'hôpital pour des soins appropriés. Mais ce mardi 7 mars dans la matinée, un calme précaire s'observe dans la cité de Sake. L'armée a tout de même pris le contrôle de Karuba, mais les rebelles ont avancé du côté de Rutshuru, prenant le pont Mabenga vers la localité de Rwindi.
Depuis janvier 2023, la médiation régionale a intégré dans son approche des discussions directes avec le M23. Il y a eu d’abord le 12 janvier 2023, la rencontre à Mombassa, au Kenya, entre Uhuru Kenyatta (médiateur désigné par la communauté des États de l’Afrique de l’Est) et une délégation du M23 conduite par son président Bertrand Bisimwa. Les dirigeants du mouvement rebelle avaient convenu de poursuivre leur retrait et de respecter un cessez-le-feu strict. Le M23 était censé libérer Rumangabo et se désengager ensuite de Kishishe, selon une annonce de la force régionale. Rien n’a été fait jusqu’à l’heure actuelle.
La même approche a été validée par le mini-sommet sur la paix et la sécurité d’Addis-Abeba. Cette fois-ci, c’est João Lourenco qui a été désigné pour discuter avec le M23. Seulement, la veille de l’entrée en vigueur de ce nouveau cessez-le-feu, des combats étaient signalés dans certaines zones des territoires de Masisi et de Rutshuru.