Le député francais Thierry Mariani a sévèrement critiqué la politique de l'Union Européenne (UE) et de la France par rapport à la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo. Dans une intervention faite vendredi 3 mars 2023 au Parlement européen, Thierry Mariani a affirmé que la France et l'Union Européenne ont cédé à la propagande de Paul Kagame. Selon lui, le président rwandais se sent aujourd'hui tout permis. Il l'a prouvé en continuant à armer le M23 qui terrorise la région du Nord-Kivu.
"La France et l'Union Européenne ont régulièrement cédé à la propagande de Paul Kagame. Il est donc pas étonnant que ce dernier se sente aujourd'hui tout permis. Il l'a prouvé en continuant à armer une milice qui terrorise la région du Kivu, le M23. Tout le monde est désormais convaincu de l'ingérence militaire du Rwanda dans les affaires de la République Démocratique du Congo. l'Union Européenne, la France et d'autres puissances ont exigé que Monsieur Kagame cesse enfin sa politique hostile. La terreur devant le groupe M23 provoque des déplacements des populations massifs. Cinq millions des Congolais ont déjà quitté la zone depuis dix ans", a-t-il déclaré devant les parlementaires européens.
Thierry Mariani a expliqué à ses collègues que le M23, bras armé du Rwanda, participe donc à une nouvelle déstabilisation de la République Démocratique du Congo, un pays qui n'a pas besoin des difficultés supplémentaires.
"L'organisation des Nations Unies est présente dans le pays depuis des dizaines d'années. La guerre à l'Est n'a pourtant jamais cessé. Tout le monde sait bien que le Rwanda s'enrichit notamment grâce au commerce illégal des ressources exploitées illégalement en RDC, et notamment dans la région du Kivu. Ainsi, nous voyons bien que sans une pression internationale forte exercée sur le Rwanda, celui-ci ne cessera absolument pas de participer à la déstabilisation de l'Est de la République Démocratique du Congo", a-t-il argumenté.
Alors que session après session, le Parlement européen s'indigne des ingérences étrangères en Afrique. Il est temps qu'il s'interroge sur ses erreurs qui précipitent les États africains dans les bras d'autres puissances.