Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a publié un message ce lundi 13 février 2023, en qualifiant le chef de l'État Félix Tshisekedi, d'un danger par rapport à la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo.
Dans une communication postée sur Facebook, la LUCHA a retracé les décisions prises par le président congolais en rapport avec la guerre dans l'Est de la RDC. Selon cette organisation, ces décisions sont à la base de l'aggravation actuelle de la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
"Le 9 février 2023, une réunion des chefs d’etats-majors des États membres de l’East African Community (EAC) s’est tenu à Nairobi au Kenya. Les trois résolutions de cette réunion révèlent à quel point Félix Tshisekedi est incapable de se ressaisir et poser des actions sérieuses attendues d‘un chef de l’Etat en cette période difficile de guerre. Alors que les FARDC imposent des pertes considérables au M23 et gagnent du terrain en territoire de Masisi, les autorités congolaises acceptent l’imposition d’un nouveau cessez-le-feu immédiat. Cela signifie que les FARDC doivent arrêter de défendre notre pays en attaquant le M23. Cette décision décourage les vaillants militaires engagés au front et donne du temps précieux de réorganisation au M23.", a écrit cette organisation de la société civile.
La LUCHA a ajouté que: "Les autorités congolaises ont accordé que les armées du Kenya , Ouganda , Burundi et Sud Soudan se partagent le contrôle des entités congolaises en territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo dans la perspective du retrait du M23. Selon la cartographie rendue publique par l’EAC, le Burundi aura le contrôle du territoire de Masisi, l’Ouganda contrôlera les zones qui lui sont frontalières en territoire de Rutshuru. Le Kenya et le Soudan du Sud se partageront Nyiragongo et une partie de Rutshuru. Ainsi par exemple, l’Ouganda et le Burundi (présent aussi au Sud-Kivu) qui contrôlent des territoires frontaliers à leurs États pourront aisément faire entrer ou sortir de la RDC tout ce dont ils ont besoin sans obstruction quelconque."
D'après la LUCHA, sans la moindre évaluation des accords de Luanda dont l’agenda d’exécution a été violé par le M23, les autorités congolaises accordent naïvement un nouveau calendrier de retrait au M23. Ainsi, la libération des entités congolaises sous contrôle du M23 devra dépendre du bon vouloir de l’agresseur.