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Massacre des civils en RDC : le bilan passe de 131 à 171 morts

Massacre des civils en RDC : le bilan passe de 131 à 171 morts
Massacre des civils à Kishishe
Massacre des civils à Kishishe
Sécurité/
Par Dorcas Nzumea

Le bureau des droits de l'homme de la mission onusienne (ONU) en RDC a, dans son rapport publié ce mardi 7 février, revu à la hausse le bilan des victimes de massacre commis fin novembre, dans deux localités de l'Est de la RDC. Le bilan fait état de 171 civils morts.

Une enquête préliminaire de l'ONU avait établi, en décembre 2022, un bilan de 131 morts, tandis que les autorités de Kinshasa avaient évoqué environ 300 morts dans ce massacre.  

Dans son rapport annuel, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) a documenté des cas d’exécution sommaire, d’au moins 171 personnes, dans les localités de Bambo et Kishishe, entre le 21 et le 30 novembre 2022, dans la province du Nord-Kivu. 

« Ce massacre a été commis par le M23 en guise de représailles contre les civils pour leur collaboration supposée avec les forces de défense et de sécurité nationales et des groupes armés rivaux», renseigne ce rapport. 

De son côté, l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a affirmé lundi dans un rapport que les rebelles du M23 ont tué sommairement, au moins 22 civils à Kishishe à la suite des affrontements avec des milices locales.

Dans son rapport, le BCNUDH note qu'au cours de l’année 2022, la situation au Nord-Kivu a été largement impactée par la résurgence du groupe M23.

Mouvement majoritairement tutsi, le M23 s'est emparé ces derniers mois, de vastes pans de territoires au nord de Goma et continue sa progression au nord-ouest de la capitale provinciale du Nord-Kivu.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce qui est corroboré par des experts de l'ONU et les pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.

Pour le BCNUDH, le redéploiement des forces de sécurité vers le front du M23, dans le territoire de Rutshuru (au nord de Goma), a entraîné un vide sécuritaire dans d’autres territoires. 

Cette situation a permis à d’autres groupes armés locaux, d'étendre leur domination dans cette région en proie à l'insécurité depuis près de 30 ans.

En réponse à l’offensive du M23, l’armée congolaise collabore avec des milices à caractère ethnique responsables d’exactions, note par ailleurs le rapport.


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