Les rebelles du M23 ont rencontré les autorités des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), lundi 12 décembre 2022 à Kibumba (Nord-Kivu), localité qu’ils ont refusé de quitter malgré l’ultimatum des chefs d’États réunis au mini-sommet de Luanda. 

Selon le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, cette rencontre a été organisée à la demande du M23, devant le commandant de la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), les officiers du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie (JMVE), ceux du mécanisme de vérification ad hoc, ainsi que ceux des FARDC.

Le lieutenant colonel Guillaume Njike Kaiko a affirmé que les rebelles sont disposés à se retirer des zones qu’ils occupent actuellement, en exécution de la volonté des chefs d’Etats présents au mini-sommet de Luanda, mais ils veulent avoir des assurances selon lesquelles, ils ne seront pas en retour attaqués par les FARDC. 

«Les M23 ont tenu à rencontrer les autorités de l’EAC pour leur faire part de la crainte dont ils avaient, selon laquelle, s’ils se retiraient des zones qu’ils occupent actuellement en exécution de la volonté des chefs d’Etats au mini-sommet de Luanda, les FARDC les attaqueraient. Les autorités de l’armée congolaise, je vais parler du commandant 3ème zone de défense et du sous-chef d’état-major en charge des opérations, ont participé à cette réunion et il était question de rassurer au M23 que s’ils mettaient en exécution la volonté des chefs d’Etats telle que manifestée, il n’y aurait pas d’attaques de la part des FARDC.», a-t-il expliqué à la radio Okapi.

Dans un communiqué publié mardi 12 décembre 2022, dans la soirée, le M23 a salué les efforts des dirigeants régionaux pour résoudre pacifiquement le conflit en cours en RDC. D’après ce mouvement terroriste, cette rencontre s'est tenue dans un climat apaisé. Il attend la tenue d'une prochaine réunion.