Le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo a échangé ce mercredi 8 novembre 2022 avec une délégation du Conseil de sécurité des Nations-Unies conduite par Michel-Xavier Biang.
Michel-Xavier Biang a soutenu que le Gouvernement congolais n’est pas concerné par l’embargo sur les armes et que seuls les groupes armés les sont. «Ils ne peuvent se procurer ni des armes ni des munitions», a-t-il précisé.
Michel-Xavier Biang a ensuite renchéri: «C'est seulement le fournisseur auprès de qui la RDC pourrait acheter ces équipements qui a l’obligation d’informer le Conseil de Sécurité».
Pour ce représentant permanent de la République du Gabon auprès des Nations-Unies et président du comité des sanctions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, la Résolution 1807 de 2008 donne la liberté à la RDC d’acheter toutes sortes d’armes, munitions, avions et autres équipements militaires pour la défense de son territoire.
De son côté le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo a insisté sur la création d’un tribunal international pour le Congo, afin de juger toutes les personnes impliquées dans les massacres et autres atrocités commis sur le sol congolais depuis les années 1990 jusqu’à ce jour et qui continuent d’endeuiller le pays.
Il a en outre évoqué avec son hôte, le rapport Maping qui est un outil important pouvant aider les Nations-Unies à mieux sanctionner les auteurs de ces massacres.