Dans un point de presse organisé dimanche 23 octobre 2022 à Kinshasa, Danny Boss Singoma, leader progressiste et alter mondialiste de la société civile, a appelé l'ensemble de l'opinion nationale congolaise à recadrer l'approche de la résolution de la crise dont Bunagana et les M23 semblent captiver toute l'attention alors qu'en Ituri, les affres des milices s'accentuent. Selon lui, la question doit être prise dans une approche globale concentrique.
Danny Singoma a commencé par saluer la détermination et la bravoure de vaillants soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui ont répondu à l'appel de la patrie pour servir sous le drapeau. Il a ensuite appelé l'ensemble de l'opinion nationale à recadrer l'approche de la résolution de la crise dont Bunagana et les M23 semblent captiver toute l'attention alors qu'en Ituri, les affres des milices s'accentuent.
« A Beni, les ADF et autres islamistes continuent à égorger nos frères et sœurs. Au Sud-Kivu, les groupes armés se la coulent douce dans les carrés miniers. A Masisi les morts à la machette se dénombrent. Au Kwilu et dans le Mai-Ndombe, des têtes des êtres humains, ont été coupées. Au Kongo Central et ailleurs, des foyers de tensions fourmillent. Le problème doit être pris dans une approche globale concentrique. Ne pas très isoler les conflits, et tout en ciblant bien les véritables protagonistes. D'abord, préconise Singoma, il faut reconnaître que c'est la RDC tout entière qui est en crise et se doter d'une centrale de réflexion et d'actions pour la paix. C'est dans cette centrale qu'il faudra compartimenter les conflits en désignant un responsable gestionnaire pour chaque conflit. Il est important de réactiver et de réévaluer tous les Accords de Paix et de désigner les véritables garants des résolutions. Il faut ramener tous les sous-résultats dans une grande convergence nationale. Nous pouvons en finir avec le M23. Ça sera un honneur, un affront lavé. Mais, ça ne sera pas la fin de la crise », a déclaré Danny Boss Singoma au cours de son entretien avec la presse locale.
Par ailleurs, cet acteur de la société civile a fustigé la dégradation des conditions sociales des Congolais pour lesquelles, d’après lui, le Gouvernement peine à trouver des solutions adéquates. Danny Boss Singoma a aussi regretté le fait qu'une grande partie de la situation sociale est due au mode de vie et de consommation imposé par le marché capitaliste avec la privatisation du secteur des transports, des hôpitaux, des écoles, de la communication, etc. « L'importation des produits vivriers, vestimentaires et cosmétiques ne font qu'empirer la situation face au manque d'industrie manufacturière et agricole qui puissent répondre aux besoins des Congolaises et Congolais. », a renchéri Singoma dans son échange avec la presse.
Par rapport aux menaces qui pèsent sur sa personne, l'ancien coordonnateur national du Cadre de Concertation de la Société Civile, a révélé qu'il est victime d'appels anonymes et d'insultes de la part des personnes inconnues qui lui reprochent de privilégier la solution pacifique et diplomatique pour la résolution de la crise sécuritaire à l'Est de la RDC. Il a dit que ses propos ont été mal interprétés quand il a dernièrement déclaré «comprendre la proposition de l'honorable Vital Kamerhe pour la Paix ».
Singoma est d'avis que pour obtenir une paix durable, il faut une bonne intelligence avec les voisins de la RDC.
« Mais cette intelligence passe par un dialogue franc et non les hypocrisies de tous ces temps avec ces accords qui mettent toujours la RDC à genoux....La paix durable passe par le vivre ensemble entre toutes les communautés... », a-t- il tranché. Aussi, en a-t-il appelé à une identification rapide de tous les Congolais dans toutes les provinces. « Et après cette identification, cultiver un véritable vivre-ensemble. », a conclu Danny Boss Singoma.
