Le président Félix Tshisekedi a évoqué lors de son Intervention sur les antennes de RFI et de France 24, le vendredi 23 septembre 2022 que le général Philémon Yav, arrêté lundi dernier et placé en détention préventive à la prison de Makala, a été «en intelligence» avec certaines puissances pour planifier un coup d'Etat en RDC.

Quant à un possible coup d'État qui se trame derrière le conflit teke-yaka, dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe, Félix Tshisekedi a répondu par l'affirmative. «D'où l'arrestation du général Yav. On verra quel lien ça a avec ces événements-là.», a-t-il déclaré avec beaucoup de réserves.

A la question de savoir si le projet de renversement de son pouvoir, est l'œuvre de puissances étrangères. Félix Tshisekedi répond : «Oui et non. Nous sommes en train d'élucider la question. Les arrestations que vous voyez dans l'armée, ne sont pas le fait du hasard. Il y a réellement une main noire». 

«De ce côté-là (allusion faite à Kwamouth, ndlr), on n'a jamais vu ce genre de faits. Il est vrai que la cohabitation entre communautés, de tout temps, a toujours posé des problèmes même dans des pays à tradition démocratique. Mais cette manifestation des violences, telle qu'on la voit, et qui ressemble à ce qu'on voit à l'Est avec des décapitations, c'est du jamais vu. Ça veut dire qu'il y a quelque chose qui se trame.», a renchéri Félix Tshisekedi. 

Le président congolais explicite : «Il y a eu des arrestations. Nous avons arrêté des gens qui ne parlent aucune des langues nationales, ni les dialectes du pays ».

Le président congolais a par ailleurs, assuré que son ancien conseiller spécial en matière de sécurité François Beya, dont le procès est suspendu en attendant son rétablissement, n'est nullement concerné par cette affaire.