Le mouvement terroriste M23 réfute les conclusions du rapport des experts de Nations Unies. Le porte-parole de ce mouvement, Lawrence Kanyuka, estime qu'il s'agit d'une manipulation de la part des Nations Unies alors que la Mission Onusienne au Congo ( MONUSCO) est fragilisée en RDC.
" Le 14 juin 2022, quand est sorti le rapport des experts des Nations Unies, il n’y avait nulle part mention avec preuve de l’implication du Rwanda aux côtés du M23. Comment, après quelques jours, semaines, on arrive à insérer frauduleusement certains ajouts pour faire un clin d’œil au gouvernement congolais pour apaiser la colère des manifestants et faire ombrage à la situation de Kasindi où beaucoup de nos compatriotes ont été blessés, et d’autres morts sous les balles des Nations Unies ", a-t-il répondu samedi 6 août 2022 aux questions de Claire Fages, de la rédaction Afrique de Radio France Internationale.
Le M23 maintient sa position et désapprouve toutes les conclusions de ce rapport: " Nous les réfutons totalement, c’est quelque chose qui est fait à la hâte, quand on commence à refouler certains membres de la MONUSCO, à les expulser du pays et en même temps n’oublions pas que le gouvernement congolais lui-même fait tout pour que la situation tourne en sa faveur ", poursuit-il.
Selon Lawrence Kanyuka, le M23 sert de bouc-émissaire aux autorités congolaises avant les élections. Il attend que le gouvernement vienne à Bunagana pour y tenir des négociations, après l'échec du cessez-le-feu du mois d'avril.
" On nous présente comme le bouc émissaire parce qu’il y a les élections qui arrivent ; on va créer le chaos, tout sera au nom du Rwanda et du M23, donc ce sont les mauvais, c’est pourquoi il n’y a pas eu les élections, on va avoir les glissements. Toutes ces histoires nous les connaissons et nous ne voulons pas être le bouc-émissaire, nous sommes prêts à travailler avec tout le monde pour mettre la paix et la sécurité dans notre pays", a-t-il déclaré en conclusion de son interview à RFI.
Raphaël Kwazi