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Sécurité : La RDC et le Rwanda joueraient au ping-pong selon le récent rapport de l’ONU

Sécurité : La RDC et le Rwanda joueraient au ping-pong selon le récent rapport de l’ONU
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Les présidents Congolais et Rwandais
Sécurité/
Par Julien

Trois mois sont passés, les relations entre la RDC et le Rwanda sont tendues. Pour une première fois Kinshasa a accusé Kigali de déstabiliser sa partie orientale en soutenant les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Un rapport confidentiel des Nations Unies consulté par Reuters, dévoile pourtant que le Rwanda est intervenu militairement en RDC entre 2021 et 2022, photos et vidéos à l'appui.  Dans le même document toujours selon Reuters, la RDC se bat également aux côtés des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), rébellion combattue par le Rwanda pour ne pas déstabiliser son régime. L’ONU renverrait la faute aux deux pays, qui ne jouent pas franc jeu.

La République Démocratique du Congo et le Rwanda ne sont pas officiellement en guerre mais les relations diplomatiques ne sont plus bonnes. L’ONU détient les « preuves irréfutables » que l’armée rwandaise (RDF) opère en RDC depuis maintenant un an. Les photos de drone et les vidéos viennent conforter les dires des experts comme le relate l’agence britannique Reuters. L’armée congolaise détient également les images de la présence de militaires rwandais dans les camps du M23. Selon le rapport onusien, le Rwanda a apporté du soutien militaire aux rebelles entre juin 2021 et juillet 2022. Qui plus est, les Forces spéciales rwandaises entraînent et combattent aux côtés des rebelles du M 23. Toutefois, l’armée congolaise a même capturé deux militaires rwandais. Elle les a par la suite libérés après médiation du président angolais Joao Lourenço. Sur leurs canaux de communication, les Forces Armées de la RDC (FARDC) ont exhibé ce qu’ils ont récupéré comme matériels de guerre. Tout appartient aux RDF. Le Rwanda nie tout en bloc et rejette la responsabilité sur le Gouvernement congolais.

La RDC aussi pointée du doigt

Le Rwanda a souvent justifié les incursions de son armée sur le sol congolais par la poursuite des rebelles des FDLR, qui essaient depuis des années de renverser le régime Kagame. Le rapport de l’ONU étaie également plus solidement l’argument de Kigali, qui accuse Kinshasa de soutenir cette rébellion rwandaise. Le rapport des Nations Unies s’appuie uniquement sur des déclarations des officiers de l’armée congolaise. Ils auraient confié aux experts des Nations Unies que les FDLR combattent les rebelles du M 23 aux côtés des FARDC. Une vidéo non datée divulguée sur les réseaux sociaux, montrait les FARDC donner des instructions aux FDLR. Kinshasa rejette ces accusations qu’il juge « infondées » depuis l’intensification de la crise entre les deux pays. La RDC ne cesse de rappeler que son armée est infiltrée au plus haut niveau par les forces ennemies.  Argument qui pourrait remettre en cause les seules déclarations des officiers avancées dans ce rapport de l’ONU.

Un expert des relations internationales estime que l’ONU détiendrait plus d’informations sur la situation dans l’Est de la RDC et se « trouverait » dans l'embarras pour intervenir sur le terrain. Les deux pays violeraient leurs engagements.

Impatiente face à cette crise qui dure près d’un quart de siècle, la population congolaise a initié depuis le 25 Juillet 2022 des manifestations contre les forces des Nations Unies à qui elle demande le départ immédiat. Environ 40 personnes sont décédées lors de ces échauffourées dans la partie orientale du pays.


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