Le Centre des Ressources et de Dynamisation de la Société Civile (CERDYSOC) en appelle à une table-ronde urgente entre la société civile, les Nations Unies et le Gouvernement congolais afin de trouver des pistes de collaboration pour la paix, la stabilité et la reconstruction sociale et économique dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Telle est la quintessence du communiqué de cette organisation publiée le mardi 26 avril 2022.
«Le CERDYSOC appelle à une table-ronde urgente entre la Société Civile , les Nations Unies et le Gouvernement congolais pour trouver des pistes réelles de collaboration pour la Paix, la stabilité et la Reconstruction sociale et économique dans la partie Est de la République Démocratique du Congo Le CERDYSOC se tient du côté du peuple victime et l'exhorte à demeurer alerte et à privilégier la vigilance sans violences.», peut-on lire dans le communiqué du CERDYSOC.
Qui plus est, le CERDYSOC invite les leaders d’opinions et ceux de la société civile congolaise à accentuer la pression sur le Gouvernement et les Nations Unies, pour qu’un grand sérieux soit de mise dans le règlement de la crise sécuritaire.
«Le CERDYSOC appelle les Leaders de la Société Civile et d'opinions, aussi bien au niveau national que dans les provinces de l'Est, à accentuer la pression sur le Gouvernement et les Nations Unies, sans violence bien sûr, pour que le plus grand sérieux soit de mise dans le règlement de la crise sécuritaire et pour que la Communauté Internationale, dont les Nations Unies, prennent leur réelle responsabilité pour qu’une paix durable règne en République Démocratique du Congo. », signale la même source.
Le CERDYSOC rappelle que ses interpellations face à l’élargissement et à l’ampleur du fossé sans cesse croissante et inquiétante entre la MONUSCO et les forces vives de la nation, n’ont jamais été prises en compte par les décideurs concernés.
« Le CERDYSOC rappelle que ses interpellations face à l’élargissement et à l’ampleur du fossé sans cesse croissante et inquiétante entre la MONUSCO et les forces vives de la nation, n’ont jamais été prises en compte par les décideurs concernés. Des personnalités de la société civile comme Bienvenu Karhakubwa ont même écrit des Livres dénonçant la mauvaise communication sur le rôle et l’importance de la MONUSCO. Ils n’ont sans cesse appelé à associer de manière structurelle la société civile. Tout cela est resté lettre morte. Le CERDYSOC regrette que l’interprétation et la compréhension, par le commun de la population congolaise, de la dernière déclaration de Madame la Cheffe de la MONUSCO, devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, au sujet de l’incapacité d’une force multilatérale, stationnée voilà plus de 20 ans en RDC, devant les récidivistes du M23, ait pu aggraver la méfiance de la population au regard de ses espoirs inassouvis. », dénonce le CERDYSOC.
A l’image d’une église au milieu du village, le CERDYSOC condamne les débordements observés dans le chef de certains manifestants pour exiger le départ de la MONUSCO.
«Le CERDYSOC, organisation progressiste et pacifiste de la Société Civile Congolaise, tout en reconnaissant le droit de la population à manifester et à exprimer pacifiquement ses mécontentements, ne peut en aucune façon appuyer les débordements observés dans le chef de certains manifestants et ne peut aussi accepter que des citoyennes et citoyens soient abattus par les forces de sécurité qui pouvaient bien éviter d’en arriver à ce point. », fustige le CERDYSOC.
Après le Nord-Kivu, la tension monte petit à petit au Sud-Kivu, précisément à Uvira. Ce mercredi 27 juillet 2022 aux petites heures du matin, des habitants ont tenté de manifester pour exiger le départ de la MONUSCO. Des jeunes ont bloqué la route devant l’entrée de la MONUSCO et la police a été déployée sur le lieu.
Raphaël Kwazi