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Nord Kivu : la menace sécuritaire pese sur chaque territoire, selon Edgar Mateso

Nord Kivu : la menace sécuritaire pese sur chaque territoire, selon Edgar Mateso
Edgar Mateso, premier vice-président de la société du Nord-Kivu. Ph Martial Papy Mukeba. Radio Okapi
Edgar Mateso, premier vice-président de la société du Nord-Kivu. Ph Martial Papy Mukeba. Radio Okapi
Sécurité/
Par Julien

Dans une interview accordée à Radio Okapi le 28 juin 2022, Edgar Mateso, premier vice-président de la société civile du Nord Kivu, constate que la paix est encore loin d'être retablie sur toute l’étendue de cette province.  

Edgar Mateso est d'avis que les différentes institutions orientent leurs regards vers d’autres faits et pas suffisamment vers la restauration de la paix dans la partie orientale du pays.

"Dans tous les territoires et dans toutes les villes du Nord Kivu, on rencontre des déplacés. Ça signifie que la menace sécuritaire continue à peser sur chaque territoire. S’il faut considérer par exemple, le territoire de Beni où il y a encore activisme des ADF, les miliciens Maï-Maï qui multiplient leurs positions. S'il faut considérer le territoire de Rutshuru, il y a d’abord le M23, mais aussi des APCLS, les Nyatura, les FDLR qui sont là, à Masisi, il y a des Maï-Ma. Même chose à Walikale. Comme pour dire que la paix est encore loin de revenir sur toute l’étendue de la province", a déclaré Edgar Mateso.

Selon Mateso, la situation sécuritaire du Nord-Kivu a été relativisée au pays.

"La situation du Nord Kivu a été relativisée. On n’en parle presque pas au Parlement, sauf dans des commissions. Et pourtant, la population voudrait comprendre comment les institutions prennent en charge cette question de défense. Du côté du gouvernement, le budget alloué à l’armée, non seulement ne suffit pas, mais parfois, n’arrive pas à destination. Et il n’y a pas un mécanisme de vérification", a-t-il déploré.

Edgar Mateso recommande l’usage de la force et le recours à une justice spéciale pour mettre fin à cette situation.

"Qu’on utilise la force contre le M23, les ADF, les miliciens qui refusent de se rendre. Bref contre tous ceux qui déstabilisent la province. Mais la force seule ne suffit pas. Il faut faire suivre à cette force les actions de justice. On devrait définir une cour spéciale pour la guerre de l’Est pour s’occuper des crimes de guerre", a proposé Edgar Mateso.

                 Raphaël Kwazi


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