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La LUCHA rejette le projet d'une force régionale de l'EAC en RDC

La LUCHA rejette le projet d'une force régionale de l'EAC en RDC
La force régionale de l'EAC
La force régionale de l'EAC
Sécurité/
Par Julien

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) invite le président Félix Tshisekedi à rejeter le projet de déploiement d'une force régionale de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), à l'Est de la RDC. Elle l’a fait savoir dans une lettre adressée le mardi 21 juin 2022 au Chef de l'État congolais.

A en croire la correspondance de ce mouvement citoyen, cette force régionale opère déjà à l'Est de la RDC sous une forme ou une autre.

«Vous n’êtes pas sans savoir que toutes les armées de la Communauté des États d’Afrique de l’Est sont déjà présentes dans l’Est de notre pays, sous une forme ou une autre: l’armée rwandaise est associée au M23 au Nord-Kivu et soutient le Red-Tabara au Sud-Kivu, en plus des opérations dites spéciales qu’elle mène ponctuellement sur notre territoire avec votre permission. L’armée ougandaise que vous avez invitée opère ouvertement au Nord-Kivu et en Ituri (opération Shujaa) depuis novembre 2021. L’armée burundaise opère régulièrement au Sud-Kivu, et l’armée sud-soudanaise dans la province du Haut-Uélé. Quant aux armées tanzanienne et kényane, elles sont déjà présentes au Nord-Kivu et en Ituri dans le cadre de la Brigade d’Intervention (FIB) des Nations-Unies», écrit Lucha à Félix Tshisekedi. 

Le mouvement citoyen poursuit: «Au moins trois sur sept Etats membres de l’EAC sont impliqués depuis plus de deux décennies dans l’agression et la déstabilisation de notre pays à travers des interventions directes de leurs armées ou, par procuration, à travers des groupes armés. Le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, et dans une moindre mesure le Soudan du Sud, font face à des rébellions ayant des bases-arrières dans l’Est de la RDC, et régulièrement ils s’accusent entre eux de déstabilisation. Ils se disputent l’influence, voire le contrôle d’une partie de notre pays pour des raisons aussi bien sécuritaires qu’économiques et géopolitiques, si bien que plus d’une fois ils ont eu à s’affronter sur notre territoire, directement ou par groupes armés interposés. En plus de l’armée congolaise, de la centaine de groupes armés locaux et étrangers, et des armées des pays voisins, il y a également la présence de milliers de Casques Bleus de l’ONU qui sont déployés dans l’Est de la RDC depuis plus de 20 ans.»

Au regard de ces arguments, la LUCHA estime que la participation des armées ougandaise, burundaise et sud-soudanaise est tout aussi indésirable. Pour toutes ces raisons, elle propose quelques pistes de solution.

«Requérir du Conseil de Sécurité de l’ONU le renforcement de la Brigade d’Intervention en troupes (par les pays de la région à l’exclusion du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi et du Soudan du Sud) ainsi qu’en moyens logistiques. Mettre immédiatement un terme à l’opération Shujaa de l’armée ougandaise et à toute éventuelle autre opération d’une armée étrangère qui serait en cours en RDC avec votre autorisation. Mettre en œuvre le programme DDRC-S, lui doter d’un cadre légal plus approprié, et lui doter d’un leadership consensuel et crédible en lieu et place de l’ex-chef rebelle pro-Rwanda et pro-balkanisation, Tommy Tambwe», a-t-elle sollicité. 

La Lucha ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle ajoute: «Saisir sans plus de délai les Nations-Unies en vue de la création urgente d’un tribunal pénal international pour la RDC ou d’un mécanisme judiciaire équivalent pour juger les principaux auteurs congolais et étrangers des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis sur le sol Congolais depuis 1990 jusqu’à ce jour. Faire de la réforme de nos forces de défense et de sécurité une priorité nationale absolue, et tout mettre en œuvre tous les moyens légaux, politiques et financiers nécessaires à cet effet.»

La LUCHA conclut que la RDC a besoin d’avoir une armée et des forces de sécurité puissantes, véritablement professionnelles et apolitiques, capables de défendre son territoire.


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