Le gouvernement rwandais a de nouveau accusé l'armée congolaise d'être à l'origine de tirs de roquettes qui ont atterri au Rwanda ce vendredi 10 juin 2022. Selon le communiqué de l'armée rwandaise, les FARDC ont tiré des roquettes de 122 mm sur leur territoire depuis la région de Bunagana.
"Les forces armées de la RDC, ont tiré deux roquettes de 122 mm sur le Rwanda depuis la région de Bunagana, frappant le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC dans la cellule de Nyabigoma, secteur de Kinigi, district de Musanze le 10 juin 2022 à 11 h 55", écrit l'armée rwandaise qui affirme qu'il n'y a pas eu de victimes mais la population locale est terrifiée.
L'armée rwandaise rassure leur population que des efforts pour résoudre ce problème sont en cours et que leur sécurité est assurée.
"Cela fait suite à des bombardements similaires par les FARDC les 19 mars et 23 mai 2022 dans les secteurs de Kinigi et Nyange du district de Musanze et dans le secteur de Gahunga du district de Burera, qui ont fait des victimes et endommagé des biens", a-t-il expliqué avant d'ajouter :"Ces incidents, y compris l'enlèvement par les FARDC-FDLR de deux soldats des RDF en patrouille frontalière, ont été signalés au gouvernement de la RDC, au Mécanisme conjoint de vérification élargi de la CIRGL et à d'autres partenaires".
Ces incidents interviennent dans un contexte de résurgence du M23 dans l’Est de la RDC. Après plusieurs semaines d’accalmies, et alors que Kinshasa tente de relancer les échanges avec les groupes armés dans le cadre du processus dit de Nairobi, des combats ont eu lieu ces derniers jours entre ce groupe rebelle et les FARDC dans le territoire de Ruthshuru, non loin du Rwanda.
Kinshasa continue d'accuser Kigali de soutenir le M23 mais le pays de Kagame a nié en bloc l'hypothèse du gouvernement congolais. Pour le moment la tension persiste dans les deux côtés.
Raphaël Kwazi