Sur instruction du commandant suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Premier Ministre a tenu une réunion de crise qui a réuni les responsables du gouvernement, de la défense, de l’Intérieur, mais aussi les chefs de l’armée et de la police pour passer en revue la situation qui se passe depuis quelques jours dans la province du Nord-Kivu. La RDC soupçonne son voisin Rwandais d'avoir soutenu le groupe rebelle du M23.
" Il est établi suivant les éléments que nous avons reçu du terrain, qu’en tout cas des soupçons se cristallisent sur un soutien qu’aurait reçu le M23 de la part du Rwanda ", a affirmé Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Patrick Muyaya informé que la RDC a au moins soulevé l’activation du mécanisme de suivi desdits accords avec le Rwanda pour préciser qu’une délégation est à Kigali pour en avoir le cœur net.
" A ce propos, nous avons activé le mécanisme de suivi. Et d’ailleurs, le chef de ce mécanisme se trouve présentement à Kigali pour attester ces faits ", renseigne-t-il.
Il explique aussi que le gouvernement s'attendait à ce genre de représailles de l'armée rwandaise.
" Ceci tend à se vérifier d’autant plus qu’ il y a quelques jours, des nouvelles circulaient qu’il y aurait des représailles. Vous avez suivi que nos forces avaient totalement déstabilisé le M23, qui de manière répétée, agissent par des actions provocatrices. Nos forces avaient pris le dessus et qu’il y a eu des éclats d’obus qui seraient tombés de l’autre côté de la frontière. Et en représailles évidemment, nous attendions des nouvelles de ce genre. Nous pensons que ce qui s’est produit à côté du M23, serait une réaction de la part du Rwanda.Mais pour cela, nous serons fixés bientôt lorsque le rapport du mécanisme conjoint de suivi sera fait », a-t-il poursuivi.
Le porte-parole du gouvernement a fait également savoir que les opérations des forces armées de la République Démocratique du Congo se déroulaient plutôt du côté de Runyonyi dans le Rutshuru, alors que les attaques du 24 et 25 mai ont eu lieu à quelques kilomètres plus loin, à quelques kilomètres de Goma », a dit le porte-parole du gouvernement.
Le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement fonde son soupçon sur le Rwanda sur son doute légitime à propos de l’arsenal militaire dont disposerait le M23 sur le terrain des opérations sans avoir les moyens nécessaires pour un tel armement.
Dieumerci Diaka