Dans un communiqué de presse publié lundi 23 mai, l'armée régulière rwandaise affirme que plusieurs civils ont été blessés par des tirs de roquettes de soldats congolais à la frontière avec la République Démocratique du Congo. Elle appelle à une "enquête urgente" sur cet incident.
Le communiqué indique que les roquettes ont atterri dans le district de Musanze, frontalier de la RD Congo, " blessant plusieurs civils et endommageant des habitations ". Ces tirs se sont produits lundi matin et ont duré 21 minutes, selon l'armée, qui n'a pas fourni plus de détails.
" La situation dans la zone est normale et la sécurité est assurée ", a indiqué un porte-parole de l'armée rwandaise, le colonel Ronald Rwivanga.
Kigali a indiqué avoir demandé au Mécanisme de vérification conjoint élargi (MCVE), un organisme régional qui surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région volatile des Grands Lacs, de diligenter une enquête immédiate.
" Les autorités rwandaises ont également contacté leurs homologues congolais concernant cet incident ", poursuit le colonel Rwivanga. Jusqu'à présent l'armée congolaise n'a pas réagi aux accusations rwandaises.
Mais sur le terrain, des tirs nourris sont entendus depuis 3 heures du matin de ce mardi 24 mai, dans le groupement de Buhumba, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Selon la Radio Okapi, ce serait une attaque des rebelles M23 qui proviendrait de la frontière avec le Rwanda pour déboucher à Buhumba. Une position des FARDC située sur la colline Nyundo, à moins d'un kilomètre de la route Goma-Rutshuru, a été prise pour cible, avant que ces rebelles n’attaquent la zone de Kibaya.
Cette radio onusienne affirme qu'une riposte de l’armée congolaise est en cours. Cette situation crée déjà une panique dans le milieu poussant certains habitants de Buhumba et Kibumba à fuir le lieu.
Raphaël Kwazi