La province du Maï-Ndombe fait face à l'épidémie de la rougeole de singe. 28 personnes sont décédées depuis l'apparition de cette maladie. La société civile de Maï-Ndombe et Plateau s'inquiète de la recrudescence de cette maladie et appelle le gouvernement central à l'intervention urgente pour barrer la route à cette épidémie qui risque de se transformer en une catastrophe humanitaire.
« La maladie de Monkey pox (variole de singe) décime déjà les populations de Maï-Ndombe, précisément dans les secteurs de Basengele , Bolia et Tomenzale.Nous lançons un cri d'alarme au gouvernement central et aux organismes internationaux d'agir vite et efficacement pour éviter une catastrophe humanitaire. Sur 34 aires de santé de la zone urbano-rurale d'Inongo, 22 sont déjà toucheés dont 339 personnes atteintes et les statistiques à la date du 26 mai 2023 fait état de 28 décès. Le nombre des contaminés à travers toutes les zones de santé de la province de Maï-Ndombe s'élève actuellement à 543 cas et 46 décès, toute fois la contamination continue de manière exponentielle.», a déclaré Norbert Botikali membre de la Socimap
La société civile remercie par ailleurs le gouvernement pour le premier lot des médicaments envoyé pour la riposte de l'épidémie.
Le premier cas de Monkey pox dans la ville d'Inongo a été signalé au mois de juillet 2022, dans un centre de santé où une femme de la commune de Bonse a présenté des éruptions cutanées dans tout le corps, accompagné de fortes fièvres après avoir consommé un rat. Elle a par la suite contaminé presque toute la famille.
D'après le chef de division provinciale de la santé, le Docteur Faustin Bekonda, la contamination se fait par le contact avec les animaux malades souvent abattus par des chasseurs dans cette province entourée des forêts. Il précise que “ c'est une maladie qui sévit depuis quelques années déjà, ce n'est pas la première fois dans la province de Maï Ndombe ".
Il invite par ailleurs la population au respect des gestes barrières et à éviter de toucher un animal présentant des éruptions cutanées, mieux à se référer aux structures sanitaires pour le traitement en cas des symptômes.