La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies Bintou Keita a exprimé sa préoccupation face à la montée en puissance des discours de haine durant la période électorale en République Démocratique du Congo. La cheffe de la MONUSCO l'a dit lors de son adresse au Conseil de Sécurité de l'ONU le lundi 11 décembre et à 9 jours avant la tenue des élections générales en RDC.

« Je suis également attristée par la prolifération de la désinformation et la mésinformation ainsi que des discours de haine dans la campagne électorale. Je demande à toutes les parties prenantes de s'abstenir et j'exhorte le gouvernement à demander des comptes aux auteurs de ces actes», a-t-elle déclaré.

D'après Bintou Keita les défis en RDC sont nombreux et complexes, mais loin d’être insurmontables.

« Comme le démontre les débats actuels autour des élections générales, le peuple congolais nourrit une profonde aspiration, à une gouvernance transparente et inclusive, aux réformes ainsi qu'à la responsabilité de ses dirigeants », a-t-elle poursuivi.

S'agissant du mandat de la mission onusienne en République Démocratique du Congo, Bintou Keita a appelé la communauté internationale à soutenir la RDC et le système des Nations Unies pendant et après le désengagement de la MONUSCO.  

« J'appelle les membres du Conseil et l'ensemble de la communauté internationale à veiller à ce que tout le soutien nécessaire y compris financier soit apporté aux agences, fonds et programmes de l'ONU pour qu'ils poursuivent leur soutien aux autorités et institutions congolaises», a-t-elle plaidé.

La RDC et l'ONU sont en négociations pour le départ de la MONUSCO en cette fin d'année 2023. Le retrait se fera progressivement.