Dans le cadre de sa « campagne de veille citoyenne et de vigilance électorale », le Centre de Ressources et de Dynamisation de la Société Civile (CERDYSOC) tire la sonnette d’alarme et alerte l’opinion afin d’agir pour la sauvegarde de la paix, de la cohésion nationale et des acquis de la Démocratie.
Dans son communiqué publié samedi 14 octobre 2023 à Kinshasa, la dynamique progressiste de la société civile estime que certains discours prématurés des candidats à l’élection présidentielle sont porteurs des germes de haine et de violence multiformes. Selon cette organisation, il est temps que chaque camp politique se ressaisisse et prenne son temps pour concocter de bons programmes à présenter aux électeurs au lieu de distraire la population par de propos divisionnistes et de débats déroutants, sur la morale et les mœurs.
« La campagne électorale n’ayant pas encore été lancée officiellement, tous les états-majors politiques devraient s’abstenir de la débuter prématurément et illégalement. L’interpellation et les mises en garde formulées par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Congolais devront être suivies des sanctions sévères à l’endroit de tous sans exception.Toutes les filles et tous les fils de la RDC, avec leurs différences sur tous les plans, ont droit au respect de leur personne et à la protection contre la haine et le mépris. La poursuite de la guerre dans la partie Est de la RDC et la persistance de l’insécurité en plusieurs endroits du pays ne présagent pas une tenue d’élections calme et sereine, malgré l’allègement progressif et graduel de l'Etat de siège. Les personnes sauvagement tuées et les déplacés des conflits ne se comptent plus. La jeunesse se sent abandonnée à elle-même mais refuse de se résigner face à l’occupation de ses terres. Il est temps que chaque congolaise et congolais s’investisse pour la paix, la cohésion nationale et la coexistence entre toutes les filles et tous les fils de la RDC », a écrit le CERDYSOC.
Le CERDYSOC est contre l'amalgame dans la société civile
«L’amalgame sciemment créé par une frange d’acteurs confondant société civile et partis politiques n’engage pas toutes les organisations et associations de la société civile congolaise. En tant qu’entité autonome et de contrepouvoir, la société civile ne saurait être juge et partie en se rangeant dans la course pour la conquête du pouvoir. Chaque actrice ou acteur est libre de quitter la société civile pour se convertir en actrice ou acteur politique. Agir autrement est un discrédit et un déshonneur. Prétendre que des soi-disant primaires auraient été organisées par la société civile pour désigner un candidat à l’élection présidentielle est un acte délibéré pour induire l’opinion en erreur et dénote une usurpation malheureuse de titre et qualité », a dénoncé le CERDYSOC.
Par ailleurs, le CERDYSOC a déclaré qu'aucun moment la société civile, dans sa diversité idéologique, organisationnelle, thématique et géographique ne s’est réunie depuis plus de deux ans. D'après ce mouvement, il est indécent d’associer l’ensemble d’acteurs et organisations de la société civile à une démarche contre-nature pour justifier des positionnements pour la conquête du pouvoir. Encore plus interpellant, il a constaté que le président d’une structure qui n’a jamais appartenu à la société civile soit celui qui serait son candidat à l’élection présidentielle.
