Ni Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Delly Sessanga ou encore moins Martin Fayulu, ne pourront faire face à Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de la présidentielle de décembre prochain, selon l'analyse du président du parti travailliste Steve Mbikayi.
L'ancien kabiliste aujourd'hui rebaptisé tshisekediste, ne fait pas allusion au bilan de son mentor, comme une arme fatale pour clouer ses opposants à la course présidentielle, mais il évoque plutôt, le boycott des uns et des autres qui laisse «un boulevard ouvert pour un passage sans accrocs ».
Si tout se dessine donc en faveur de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour rempiler à la tête d'un pays continent comme la République Démocratique du Congo, la suspense d'après Steve Mbikayi, est de savoir qui contrôleront d'autres institutions, à l'instar du parlement.
«Qui trônera à la Primature. Aucun analyste ne peut répondre avec exactitude à cette préoccupation. À cet effet, plusieurs forces politiques se préparent. UDPS , MLC , AFDC-A , UNC. En face d’eux, les nouvelles forces politiques chapeautées par les jeunes turcs dont le cartel AAAP dirigé des mains de maître par Tony Kanku Shiku constitués de AAAP .... L'honnêteté intellectuelle nous oblige d’épingler l’entrée en scène des autres jeunes efficaces dont Guy Luando et son groupe…», a-t-il reconnu.
Steve Mbikayi voit l'avènement d'une nouvelle classe politique. Il reste persuadé que les vieux routiers de la scène politique congolaise, ont moins de chance de se faire élire aux élections 2023.
«La vielle classe qui trône sur certaines institutions, non par mérite, mais par accident de l’histoire, dont la fourberie et le style théâtral sont connus de tous et d’autres dont le passé macabre colle à la peau, ont peu de chance de jouer encore un rôle de premier plan à partir de 2024 », a-t-il signalé.
L'ancien ministre de l'ESU sous l'ère Kabila, prêche pour sa propre chapelle. Il jete ainsi des fleurs à «l’organisation méticuleuse de AAAP» d'où «les cerveaux et le dynamisme des acteurs politiques qui gravitent autour de Tony Kanku portent à croire que l’une des institutions importantes sera contrôlée par cette force politique».
Steve Mbikayi accorde peu de chances à l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) dont l’encrage national reste incontestable, de pouvoir rafler plusieurs sièges. Il voit Moïse Katumbi assurer des mains de maître l'opposition tout en étant sensiblement minoritaire dans l’hémicycle.
«Ce leader de l’opposition de demain pourrait être parmi les grands jokers de la présidentielle de 2028 . Le manque de cohésion et d’organisation de cette opposition face à une ancienne opposition professionnelle passée aux affaires fera d’elle la plus faible des oppositions de tous les temps», estime Steve Mbikayi.
Pour lui, l'opposant Martin Fayulu est en train de creuser sa propre tombe en imitant maladroitement Etienne Tshisekedi. Steve Mbikayi doute que le président honoraire Joseph Kabila rebondit après les départs annoncés et non annoncés de ses acolytes. Ainsi, Steve Mbikayi dit rester disponible à tout argument contraire à sa réflexion.