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Des réactions après la restauration de la peine de mort

Des réactions après la restauration de la peine de mort
Photo d'illustration
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Justice/
Par Chris Kaluseviko

En République Démocratique du Congo, le rétablissement de la peine de mort 21ans après son abolition ne fait pas l'unanimité au sein de l'opinion. Au lendemain de l'annonce de cette décision, les réactions s'enchaînent les unes après les autres.

Jean-Claude Katende, président de l'ASADHO parle d'un véritable recul démocratique et accuse les autorités de violer non seulement l'article 61 de la constitution mais surtout les engagements internationaux relatifs à la protection des droits humains.

« La RDC viole ses engagements en matière de protection des droits humains, d'une part, et la Constitution de la République (article 61) interdit l'application de la peine de mort. Une telle décision dans un pays où la justice est qualifiée de malade, on livre les éventuels prévenus à la mort certaine », a déploré ce défenseur des droits humains vendredi 15 mars via son compte X. 

Devos Kitoko, secrétaire général de l'ECIDé voit pour sa part, l'institutionnalisation d'assassinats et d'homicides volontaires dans un pays où le chef de l'Etat a lui-même qualifié la justice de malade.

« La réhabilitation de la peine de mort dans un pays où la justice est réputée malade et les gouvernants sont fabriqués à l'aide des machines à voter, est une institutionnalisation des assassinats et homicides volontaires. On n'équipe pas un malade mental d'un fusil d'assaut », a-t-il décrié sur son compte X.

Le porte-parole d'Ensemble pour la République craint cependant l'exécution des opposants au régime Tshisekedi. « Ils veulent donner un vernis judiciaire à la manière dont ils exécuteront ceux de leurs opposants qu’ils déclareront traîtres, sans opérer une quelconque nuance entre le fait de s’opposer à un régime de tricherie et trahir son pays », a réagi Hervé Diakese sur son compte X.

Par contre, le parti nouvel Élan est d'accord avec la levée du moratoire sur la peine de mort par le gouvernement congolais en ce qui concerne uniquement la trahison, la rébellion et l'insurrection. En même temps, le parti de l'opposant Adolphe Muzito trouve très radicale, l'exécution de la peine de mort en ce qui concerne le banditisme urbain et plaide pour d'autres mécanismes assez légers.

Depuis le 13 mars, le gouvernement a levé le moratoire sur la peine de mort sous certaines conditions. Seront exécutés, ceux qui seront reconnus coupables d'association des malfaiteurs, trahison, espionnage, complot militaire, rébellion et autres conformément à certaines dispositions des lois de la République.


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