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Procès de présumés kidnappeurs: la compétence de Peter Kazadi remise en cause 

Procès de présumés kidnappeurs: la compétence de Peter Kazadi remise en cause 
Des présumés kidnappeurs présentés à Kinshasa.
Des présumés kidnappeurs présentés à Kinshasa.
Justice/
Par Bénédicte Anakasala

Après la présentation de vingt--sept présumés criminels dont quatre policiers et six filles lundi 3 juillet à Kinshasa par la police, le ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières Peter Kazadi avait annoncé la tenue d'un procès en flagrance de tous ces présumés kidnappeurs ce mardi 4 juillet à l'esplanade du bâtiment de la territoriale. 

Selon Maître Besete Masangi Ange Jeramy, analyste politique, consultant en matière de droits humains et la politique criminelle en RDC, la loi ne reconnaît pas cette compétence à Peter Kazadi pour apprécier la gravité de cette affaire. Il l'a dit au cours d’un entretien accordé ce même mardi 4 juillet à Sud Express International 

«J'interviens au sujet de l'annonce faite par le ministre de l’Intérieur concernant les audiences foraines pour juger les présumés auteurs du phénomène kidnapping à Kinshasa. Premièrement, la nécessité d'une audience foraine à cette affaire est assez bonne, puisque cela peut inciter les victimes à dénoncer la bande restante. Malheureusement, quelque soit la gravité visible de cette matière, la loi ne reconnaît pas cette compétence à qui que ce soit, ni au ministre de l’Intérieur pour annoncer cette audience foraine, ni de fixer le siège, moins encore d'apprécier la gravité de cette affaire. », a-t--il expliqué. 

Il estime que la décision de Peter Kazadi est contraire à la loi. «Ça ne lui revient pas à déterminer la modalité de fixer les sièges secondaires et la tenue des audiences foraines», a-t-il ajouté. 

Ces présumés criminels constitués de plusieurs bandes, sont accusés entre autres, d'être auteurs du phénomène kidnapping qui prend de l'ampleur ces jours dans la capitale. Selon la police, ces hommes volent, violent, tuent et extorquent les biens de leurs victimes.

 

 

David Ngany

 


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