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Octroie des terres du Congo-Brazza aux fermiers Rwandais : l'ACAJ exhorte le gouvernement de définir urgemment une CV agricole proportionnelle 

Octroie des terres du Congo-Brazza aux fermiers Rwandais : l'ACAJ exhorte le gouvernement de définir urgemment une CV agricole proportionnelle 
Denis Sassou N'Guesso lors de sa visite au Rwanda
Dénis Sassou N'Guesso lors de sa visite au Rwanda
Économie/
Par Chris Kaluseviko

L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) a vu dans le noir, l'octroie par la République du Congo des 11.000 hectares de terres aux fermiers rwandais dans le cadre de la coopération bilatérale entre Brazzaville et Kigali, résultant de la récente visite de Dénis Sassou N'Guesso au pays de mille collines. 

L'ACAJ voit dans ce bail, l'intention du Rwanda d'inonder la République Démocratique du Congo en produits agricoles purement rwandais. Pour contrecarrer les desseins prévisibles d'inonder les marchés congolais des produits qui proviendraient du Rwanda vers la RDC, via le Congo-Brazza, l'ACAJ exhorte vivement le gouvernement Sama de définir urgemment, une politique agricole relativement proportionnelle.

«Le moment choisi est loin d'être le fruit du hasard d'un quelconque calendrier politique. En effet, confrontés aux conséquences de l'asphyxie économique et financière qu'il subit du fait de sa guerre imposée à la RDC et continue à avoir une mainmise sur le marché congolais, le Rwanda privilégie dorénavant une stratégie élaborée de contournement et d'encerclement de la RDC à travers respectivement la voie militaire en République Centrafricaine et par le biais politico-diplomatique des accords signés avec le Congo-Brazzaville», alerte l'ACAJ dans un communiqué publié ce jeudi 27 juillet.

Cependant, cette structure déplore l'attitude passive du gouvernement congolais en terme de prospective aux fins d'anticiper sur une menance politico-économique pourtant visible.

«Le gouvernement de la RDC qui dépense annuellement près de 2,7 milliards de dollars américains pour favoriser l'importation des produits alimentaires par des étrangers, est invité à réorienter ces ressources financières importantes vers la production nationale à travers des mécanismes idoines de soutien à l'entrepreneuriat local», préconise Georges Kapiamba, coordonnateur de l'ACAJ.

Interpelé par la stratégie réflexive de Kagame, Georges Kapiamba rappelle aux gouvernants que «diriger c'est prévoir». Il sera pas étonné que «demain les Congolais soient inondés et consommés les produits maculés de leurs sangs que les légumes, la viande, le poisson...».

Il est d'autant vrai que la République Démocratique du Congo regorge 80% des terres arables, selon les statistiques pouvant voire-même, nourrir l'Afrique Centrale. L'on constate malheureusement que tous les projets agricoles entrepris pour aboutir à cette fin par les différents gouvernements, n'ont jamais abouti, en témoigne la débâcle du gigantesque projet agroalimentaire de Bukanga Lonzo.


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