Accusés d’offense et d’outrage au président de la république, d'incitation des militaires à commettre des actes contraires à la discipline et à la violation des consignes, les co-prévenus de Francois Beya, bénéficient d'une liberté provisoire de la part de la Cour militaire ce mercredi 16 août.
Parmi ces bénéficiaires il y a notamment, Guy Vanda Nowa, les colonels Pierre Kalenga, Lily Thambwe Mauwa et Tite Mokili.
Cette décision fait suite à l'examen de la Cour militaire à la demande de la partie défenderesse introduite le 9 août dernier lors de la reprise du procès. Les avocats de la défense avaient évoqué des raisons de santé des prévenus. En retour, la Haute Cour Militaire avait pris acte de tous les moyens exposés par les avocats et les avait invité à déposer les «soubassements» avant de rendre son verdict sur les demandes de mise en liberté provisoire.
«La liberté provisoire n’est pas un droit acquis, mais la demande est un droit garantie», avait déclaré le ministère public lors de la reprise du procès le 9 août dernier
Pour sa part, l'ancien conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité François Beya avait obtenu sa liberté provisoire au mois d'août de l'année 2022. Ceci après examen du rapport médical "de monsieur sécurité", notamment par les médecins requis par la Haute Cour Militaire qui avaient à l’unanimité recommandé «l’évacuation sanitaire urgente » de François Beya en vue de sa prise en charge par ses médecins traitants. Depuis lors, il a été hospitalisé en France et n’est pas revenu en République démocratique du Congo où se déroule son procès.
Dans son dernier réquisitoire, la Cour avait décidé de poursuivre l'affaire même sur le cas de François Beya qui sera jugé par défaut.
Bénédicte Anakasala