Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, s’est exprimé lundi 7 novembre 2022 au nom de tout le continent à Charm-el-Cheik, en Egypte lors de l'ouverture des discours des chefs d'États à la COP27. Premier dirigeant africain à intervenir à la tribune, Macky Sall a rappelé au monde que l'Afrique doit recevoir les financements promis au nom de la dette climatique et des services qu’elle rend avec ses forêts.
"Je rappelle qu'avec la forêt du bassin du Congo, notre continent abrite un quart de ce qui reste encore de forêt tropicale, offrant à la planète un de ces rares poumons verts." , a soutenu le président sénégalais. "Nous voulons aussi aller de l'avant dans l'adaptation au changement climatique. Nous en supportons le coût avec le développement de projets verts financé souvent par recours à la dette, alors même que la mise en œuvre doit être financée par des dons conformément aux engagements convenus.", a-t-il ajouté Le droit à une transition verte adaptée à son niveau de développement doit aussi lui être reconnu. A-t-il déclaré.
De son côté le président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso, a appelé à la protection de la forêt du bassin du Congo qui capture plus de 30 milliards de tonnes de CO2.
Il a également souligné que la population congolaise a pris conscience très tôt de la nécessité d’entretenir et d’augmenter le couvert forestier du pays.
«Depuis quarante ans, l’ensemble de notre population est ainsi invitée à planter un arbre dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre, célébrée dans notre pays, le 6 novembre de chaque année. Ce type d’action volontariste, jointe à un Code forestier rigoureux, nous a permis de maintenir l’un des taux de déforestation le plus faible au monde », a déclaré le président congolais.
Même son de cloche du côté, de président gabonais, Ali Bongo Ondimba qui a. regretté le retard des pays riches à verser les financements promis. La République gabonaise, comme les autres pays en développement, dont la RDC devrait pouvoir recevoir plusieurs centaines de millions de dollars, par an, issus de cette promesse. Ceci pour financer l'adaptation aux changements climatiques.
La journée de ce mardi est également consacrée aux discours des autres chefs d'États. La RDC est représentée à ces assises par son Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et la vice-première ministre de l'Environnement et Développement Durable Eve Bazaiba.